Le rugby féminin à l’assaut des frontières !
Depuis plusieurs années, le rugby féminin connait un véritable boom. En 2018, 2,4 millions de joueuses étaient recensées dans le monde (chiffres de World Rugby), soit 28% des pratiquants ! Et en deux ans, la tendance n’a cessé d’augmenter en France et en Europe. Aujourd’hui, plus de 19.000 françaises sont licenciées aujourd’hui soit une hausse de 500 % par rapport à 2004 ! Pas mal pour un sport qui subit encore des pressions sociétales liées au genre.
Mais la souffrance des machos de l’ovalie ne fait que commencer… En effet, World Rugby entame une opération commando pour le volet féminin, qui va être lancée de l’autre côté de la Méditerrannée. Ce jeudi, la tunisienne Maha Zaoui a été élue au poste de directrice générale du rugby féminin au sein de la Confédération Africaine de Rugby (CAR). Un choix stratégique à un poste-clé , qui permettra de développer le rugby féminin en Afrique.
Rare femme dirigeante dans un monde où le sport est façonné par les hommes, Maha Zaoui a notamment participé au Mastère exécutif du Management des Organisations Sportives. Ce programme de développement du leadership féminin était organisé à Lausanne (Suisse) sous l’égide du CIO.
De manière générale, la pratique des sports collectifs féminins (football, rugby, basket…) est en nette hausse ces dernières années. En 2020, le marché du sport féminin est bien plus ouvert et accessible que celui des sports masculins. Et le potentiel de rentabilité est conséquent…
Pride House à Tokyo !
Dans le but d’organiser des Jeux véritablement inclusifs, Tokyo s’engage également pour la communauté LGBT !
A cet effet, une Pride House va voir le jour courant avril dans le quartier de Shinjuku, un des plus animés de la capitale. Un local temporaire, dédié aux minorités sexuelles, restera ouvert pendant 5 mois. Là-bas, une série d’expositions et de conférences se tiendront sur l’histoire des membres LGBT avec le sport. La même initiative avait eu lieu pendant la Coupe du Monde de Rugby.
Le consortium à l’origine de la Pride House dit vouloir profiter de l’événement pour mieux informer la société nippone sur les réalités de la communauté LGBT dans l’archipel et laisser un héritage plus ouvert à la diversité.
FFSG : Nathalie Péchalat candidate !
Le scandale sexuel qui secoue actuellement le monde du patinage pourrait avoir un débouché plus encourageant…
Pointé du doigt pour son manque de fermeté dans l’affaire Sarah Abitbol, le président de la FFSG (Fédération Française des Sports de Glace) Didier Gailhaguet a démissionné le 8 février dernier. Pour le remplacer, l’ancienne patineuse Nathalie Péchalat (36 ans) a annoncé sa candidature cette semaine, dans un contexte électrique.
Egalement connue pour être la femme de Jean Dujardin, la native de Rouen est surtout une championne de son sport, dont elle s’est retirée en 2015. Quintuple championne de France et double championne d’Europe avec son partenaire Fabien Bourzat, ils ont également été médaillés de bronze aux championnats du monde (2012 et 2014).
Déjà engagée contre la pédophilie dans le monde du sport, notamment via l’association Colosse aux pieds d’argile, elle souhaiterait donner un grand coup de pied dans la fourmilière. Membre active de la commission des athlètes du CNOSF, elle a été l’une des rédactrices d’une tribune de sportifs pour libérer la parole sur les violences sexuelles.
Sport spectaculaire et populaire, le patinage artistique voit sa réputation sérieusement entachée par cette affaire sordide.
L’assemblée générale pour élire le nouveau président est prévue le 14 mars. Si elle est élue, Nathalie Péchalat sera la première femme dans l’histoire de la discipline à occuper ce poste.
SportAccord : Lac Léman ou Danube ?
Sans surprise…
Censée avoir lieu à Pékin du 19 au 24 avril prochain, l’édition 2020 de SportAccord sera délocalisée. L’épidémie de Coronavirus qui sévit actuellement en Chine a dissuadé les organisateurs d’y maintenir le sommet.
Ravageur, le virus a déjà entraîné l’annulation, le report ou le déplacement de nombreux événements sportifs, comme une étape de la Coupe du monde de ski alpin ou plusieurs tournois qualificatifs pour les JO de Tokyo. Ainsi, le sommet devrait avoir lieu en Europe. Mais à deux mois de l’événement, les plans B ne vont pas se précipiter…
Concrètement, deux options sont sur la table. Lausanne, qui avait déjà remplacé Sotchi en 2016, pourrait encore jouer les pompiers de service. La ville suisse s’est déjà portée candidate, et son Swiss Tech Convention Center pourrait accueillir l’événement. La capitale du Valais vient tout juste d’organiser les JO de la Jeunesse d’Hiver (du 9 au 22 janvier derniers), et fait figure de favorite.
Mais Budapest représente une alternative. Initialement prévue pour accueillir l’événement, la capitale hongroise avait finalement renoncé devant Pékin. Mais la volonté des autorités, qui souhaitent faire de la ville une nouvelle plaque tournante du mouvement sportif, pourrait aussi peser dans la balance.
Pour rappel, SportAccord est considérée comme la plus importante des conventions sportives mondiales. Elle réunit annuellement les chefs du mouvement olympique, les grandes fédérations internationales sportives et les entreprises désireuses d’investir dans le sport. De quoi agrandir un peu son réseau…