Ils ne vous disent sûrement rien. Mais ces cinq sports, aussi insolites que rigolos, méritent qu’on y jette un coup d’oeil.
Street Luge
Vous aimez la luge, mais la neige vous dérange ? On a ce qu’il vous faut ! Le principe de la Streetluge est, comme son nom l’indique, de faire de la luge dans la rue. Spectaculaire et riche en sensations fortes, ce sport reste davantage rural qu’urbain. En effet, la pratique se fait généralement sur des routes fermées à la circulation, et sécurisées avec des protections, pour éviter de tomber nez à nez avec une voiture. Compliqué sur les Champs-Elysées, donc.
En France, on recense environ 1500 téméraires adeptes de ce sport, né – sans surprise – aux Etats-Unis, dans les années 70.
Toe Wrestling
Avez-vous déjà pensé à organiser des combats d’orteils ? Si oui, rassurez vous ! D’autres farfelus ont déjà franchi le pas. Le Toe Wrestling, littéralement la lutte des orteils, a été inventé en 1974 par quatre copains dans un bar à Wetton, en Angleterre. Le concept est simple : c’est un bras de fer, avec les pieds !
A l’aide de la force des orteils, il suffit de faire basculer le pied de votre adversaire contre le sol. Et si le comité olympique a – pour l’instant – refusé de reconnaître ce sport, ça ne l’empêche pas de gagner en popularité !
Chessboxing (mention spéciale)
Sans doute le moins méconnu de tous ces sports loufoques. Et peut-être le plus intéressant. Le Chessboxing consiste à mélanger un sport de combat (la boxe anglaise) et un jeu de stratégie (les échecs) sur un ring. A l’origine, ce sport hybride est le fruit de l’imagination du dessinateur franco-serbe Enki Bilal. Dans son album Froid Equateur, il développe, sans le savoir, un sport qui est aujourd’hui régi par une organisation propre, la WCBO (World Chess Boxing Organization).
Un match se déroule au minimum sur onze rounds répartis en six rounds de quatre minutes aux échecs, et cinq rounds de trois minutes à la boxe. D’année en année, cette discipline prend du galon, au plus grand plaisir de son inventeur : « Je voyais que ce sport enthousiasmait les intellectuels comme le public populaire, ce fut une grande surprise pour moi, conditionné par la tradition française où les gens éduqués méprisent le sport, déclarait-il à La Croix. Le mélange du corps et de l’esprit est une évidence. Dans mon enfance à Belgrade, je lisais les sections sportives des journaux où les échecs et le foot voisinent dans les mêmes pages. C’est impensable en France même si cela commence à changer, ce qui explique en partie d’ailleurs pourquoi des Français commencent à s’intéresser au chessboxing. » concluait-il.
Et pourquoi pas retrouver un jour le Chessboxing sur la scène olympique ? Après tout, les valeurs véhiculées par ce sport se fondent avec celles de l’olympisme. Et son illustre créateur n’est pas contre, bien au contraire: « Il faut que ce sport soit plus connu et pourquoi pas, un jour inscrit au programme des Jeux Olympiques, argumente-t-il. C’est un sport très spectaculaire. Il y a de la stratégie en boxe comme aux échecs, il faut de la lucidité quand on enlève les gants pour se plonger de nouveau dans le jeu d’échecs alors qu’on a le nez qui saigne et qu’on est sonné. Le biathlon est assez proche, ce sont des sports qui mêlent les extrêmes et moi, j’aime bien cette idée-là. On y met à nu l’intelligence et le corps, on montre des êtres qui s’affrontent dans un même combat autour de deux grands axes humains, l’intelligence et la force. » A bon entendeur, Herr Bach !
SlamBall
Autre sport hybride, mais collectif, le SlamBall combine le trampoline, le basket et le football américain. Un cocktail qui le rend très spectaculaire. Un match se déroule sur un terrain underground de basket lambda, à la seule différence que 4 trampolines sont présents devant chaque panier. Les équipes sont composées de quatre joueurs, et l’équivalent du trois points est lorsque vous utilisez un trampoline pour marquer un dunk.
Comme au football US, les contacts sont parfois brutaux, et les joueurs sont donc équipés de protections adéquates. Né aux Etats-Unis en 2000, le SlamBall s’exporte, doucement mais sûrement, à travers le monde. En 2017, la France s’est même dotée d’une Fédération dédiée. A suivre avec attention !
Course de chaise de bureau
Vous avez bien lu. La course de chaise de bureau est une discipline relativement nouvelle, qui a vu le jour en 2009. Née en entreprise, au Japon, la pratique se déroule désormais en plein air, régie par un Grand Prix ! A califourchon sur leur chaise, les participants doivent effectuer le plus de tours possibles sur un circuit de 200 m durant deux heures.
Pour l’édition 2019, des milliers de personnes se massaient pour regarder l’événement, à Hanyu, au Nord de Tokyo. Très populaire au pays du Soleil-Levant, la pratique commence à s’exporter. En Allemagne, le deuxième Grand Prix a eu lieu l’an passé, pour un franc succès.
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LMF