Semaine faste pour les JO… Au lendemain du partenariat conclu entre Paris 2024 et EDF, le magazine “Stratégies” organisait une conférence à Paris, en préambule de son Grand prix “Stratégies du sport 2019”. L’objectif ? Inviter les marques à diversifier leur champ d’investissement dans le sport et se tourner vers de nouveaux territoires, notamment pour cibler la jeunesse. Le tout, bien sûr, avec 2024 dans le viseur…

Marques, investissez les nouveaux territoires du sport !

Le judoka Teddy Riner (ici avec le président de Mediaschool Franck Papazian) ouvrait la conférence à l’Elysée-Biarritz.

Invité de marque à l’Elysée Biarritz, Teddy Riner ouvrait la conférence. Lui-même considéré comme référence d’un sport peu médiatisé en France, le décuple champion du monde de Judo s’est montré favorable à la présence de nouveaux sports aux JO. Il a également invité les investisseurs à construire des partenariats de longue durée avec les athlètes et les Fédérations concernées, plutôt que des contrats « one-shot« . En revanche, les geeks ne pourront pas compter sur le soutien de “Big Ted”… “Je suis totalement contre la présence de l’e-sport aux JO” a spontanément annoncé le guadeloupéen. “S’il y a des gamers dans la salle, je suis désolé pour eux (…) mais un sport, c’est physique et tu dois suer !” s’est-il justifié.

Proposés par le COJO en février dernier, le surf, le skateboard et le breakdance étaient également représentés. Président de la Fédération française de Surf (FFS), Jean-Luc Arassus a insisté sur le fort potentiel de la France dans le domaine. “Le Pays Basque, la Bretagne, Lacanau et Tahiti représentent notamment des territoires à exploiter” a-t-il affirmé. Suffisant pour attirer les investisseurs ? Affaire à suivre… Mais particulièrement populaire dans ces régions océaniques, le surf possède une belle carte à jouer.  

A contrario, le breakdance (ou breaking) est l’archétype du sport urbain. Fortement pressenti pour figurer aux JO, sa présence a été confirmée par le CIO cet été, mais doit encore être validée en décembre 2020, sans grand suspense… Et pour représenter la discipline, une de ses têtes d’affiches françaises était présente. Gaëtan Alin dit Bboy Lagaet  Bboy ou Bgirl décrivant un pratiquant de breakdance – a présenté cette danse, populaire en France parmi les millenials mais qui attise encore la curiosité du grand public.

Archétype du sport urbain, le breakdance devrait faire son entrée aux JO.

Invitée à présenter les méthodes et problématiques pour toucher ces publics, Christine Torremocha (Responsable de la communication interne et managériale chez BPCE) a développé l’engagement de la BPCE pour Paris 2024, et le sport en général. Particulièrement rentable pour l’entreprise, l’investissement du groupe dans le sport – via les Jeux BPCE – doit être considéré comme une caution de réussite pour les investisseurs hésitants.  

Unanimement, les six intervenants ont insisté sur la pertinence de capitaliser dans le sport, afin d’appréhender au mieux les nouveaux territoires et faire de ces JO 2024 le véritable “événement du siècle”.

© Anton Reponnen